Pour les scientifiques, il n'existe plus de doute : la pollution atmosphérique a des effets sur la santé. Ainsi, la mauvaise qualité de l'air tue, tous les ans, près de 467 000 Européens qui meurent prématurément de maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Une directive européenne…
Le européen contient différentes directives concernant le respect de l'environnement. Ainsi, une précise quelles sont les valeurs limites acceptables pour les polluants atmosphériques comme le dioxyde d'azote (NO2) (...)
Pour les scientifiques, il n'existe plus de doute : la pollution atmosphérique a des effets sur la santé. Ainsi, la mauvaise qualité de l'air tue, tous les ans, près de 467 000 Européens qui meurent prématurément de maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Une directive européenne…
Le droit européen contient différentes directives concernant le respect de l'environnement. Ainsi, une directive européenne précise quelles sont les valeurs limites acceptables pour les polluants atmosphériques comme le dioxyde d'azote (NO2) provenant surtout de la circulation routière.
Depuis 2010, la Commission européenne reproche à l'État belge le non-respect persistant des valeurs limites journalières de ce dioxyde d'azote, notamment pour les villes de la Région flamande.
La Cour de justice de l'Union européenne prend très au sérieux les droits des citoyens lorsqu'il s'agit de les protéger de la pollution atmosphérique. Ainsi, en novembre 2014, elle a jugé que la directive concernant le dioxyde d'azote imposait aux États de lutter contre celui-ci ET d'obtenir des résultats. Il ne suffit donc pas de mettre un plan sur pied, il faut aussi qu'il soit efficace.
Insuffisant !
Le 10 octobre 2018, le Tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles a condamné la Région flamande à adopter un plan concernant la qualité de l'air. Il a prévu de lui imposer, après un délai qui doit lui permettre de se mettre en ordre, une astreinte de 1 000 euros par jour en cas de non-respect de ses obligations environnementales.
Le gouvernement flamand a adopté un plan en 2019 : le luchtbeleidplan 2030.
Greenpeace a jugé ce plan flamand insuffisant : il ne contenait pas les garanties voulues pour une amélioration de la qualité de l'air dans les villes. L'organisation environnementale a alors saisi (c'est-à-dire perçu de manière forcée) la somme de 265.000 euros auprès de la Région flamande, qui correspond aux astreintes depuis la condamnation du 10 octobre 2018. La Région s'est alors adressée au Juge des saisies du tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles pour s'opposer à cette saisie mais ce juge constate que le plan flamand est insatisfaisant : il ne respecte pas le jugement du 10 octobre 2018, notamment parce qu'il ne contient aucun calendrier concernant sa mise en œuvre.
Le juge rejette donc l'opposition de la Région flamande à la saisie, ce qui a pour effet que celle-ci doit bien payer 265 000 euros d'astreinte à Greenpeace.